avette

⇒AVETTE, subst. fém.

ZOOL., vx ou région. Abeille :

• Les avettes dansent autour des bouleaux gluants de sève douce.

GIONO, Colline, 1929, p. 9.

PRONONC. ET ORTH. — Dernière transcr. de la forme avette ds DG : à-vet', et seule transcr. de la forme apette ds LAND. 1834 : a-pète. L'ensemble des dict. signale que le mot est vx et provincial. Cf. par ex. Lar. 19^e : ,,se disait autrefois pour abeille``. Cf. apette.

ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1170 evete « abeille » (B. DE STE MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 335 : Dunc autresi com les evetes De lor diverses maisonnetes Gitent essains granz e pleners); 2. 1385 avette (Cout. d'Anjou et du Maine, 1, 216, Beautemps-Beaupré ds QUEM., s.v. abeille : Cil qui emble avettes, que l'on appelle eps en France et veilles en Poitou, l'en li doit crever les œilz); souvent attesté au XVI^e s.; qualifié de ,,vieux mot`` dep. FUR. 1690; bien attesté dans les dial. mod. du Nord-Ouest : norm. (MOISY), ang. (VERR.-ON.), v. FEW t. 25², p. 11b. À noter également dans les mêmes régions la forme apette.

1 dér. de l'a.fr. ef (abeille); suff. -ette (EWFS², REW³). 2 du lat. vulg. apitta (dimin. du lat. apis) (DG, DAUZAT⁶⁸) corresp. dans le nord du territoire gallo-roman, au type apicula, en usage dans le sud, v. abeille.

STAT. — Fréq. abs. littér. :10.

BBG. — BAILLON t. 1, 1876. — DUCH. 1967, § 14. — DUPIN-LAB. 1846. — FRANCE Suppl. 1907. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 81. — SÉGUY 1967.

avette [avɛt] n. f.

ÉTYM. 1385; evete, v. 1170; de l'anc. franç. ef « abeille », ou du lat. vulg. apitta, lat. class. apis.

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♦ Vx ou archaïsme littér. Abeille.

1 Tu vois en ce temps nouveau

L'essaim beau

De ces pillardes avettes

Voleter de fleur en fleur (…)

Rémy Belleau, Bergeries, I.

2 Ni la rosée aux prés ni les blondes avettes (…)

Ronsard, in Littré.

3 Aujourd'hui que malgré le froid le jour s'annonce clair et limpide, surveille tes ruches et prends tes dispositions d'hiver. Les avettes si rudes au travail sont faibles sous les longues nuits.

J. Giono, les Vraies Richesses, p. 209.

4 L'oiseau t'embrasse d'un coup d'aile

sur tes bonnes joues bien rondes.

Blonde avette, noire aronde

Mon pays, peau de chagrin.

Paul Neuhuys, le Secrétaire d'acajou, « Mon pays ».

Encyclopédie Universelle. 2012.